Qu’est-ce que croire ? Que croire et qui croire ? Et si croire était un chemin plutôt qu’une certitude ?

Dans notre société où l’on questionne tout, où l’on cherche des preuves, la foi demeure un mystère. Pourquoi certains croient-ils sans hésiter, tandis que d’autres doutent et cherchent des réponses ? Tous Frères explore, cette semaine, le verbe croire, entre conviction intime, transformation et rencontre avec le divin.

Pour ouvrir cette réflexion, Luciano nous raconte l’histoire de saint Thomas, celui que l’on surnomme "l’incrédule". Contrairement aux autres disciples, Thomas refuse de croire en la résurrection du Christ sans preuve tangible. Il veut voir, toucher pour être sûr. Son histoire illustre cette tension entre doute et foi, et pose une question essentielle : faut-il voir pour croire ?

Direction La Polynésie-Française, où Liliane et Teiki Frébault enseignent le catéchisme aux enfants selon la méthode Montessori. Leur approche ne cherche pas seulement à leur faire croire, mais à leur permettre d’expérimenter et à comprendre la foi, à travers une réflexion personnelle et une transformation intérieure.

Nous serons en duplex, depuis La Réunion, avec le père Rodolphe Emard, délégué diocésain pour la catéchèse et le catéchuménat. Il accompagne les adultes sur le chemin du baptême et forme aussi les catéchistes. Pour lui, "la foi est un don de Dieu, une rencontre réelle avec le Christ. Elle peut arriver de manière heureuse comme lors d’un mariage, mais peu arriver lors d’un moment douloureux. Cela reste un mystère".

Le portrait de Tous Frères est consacré à la martiniquaise Maeva Emmanuel, dont la foi s’est révélée après une séparation douloureuse. "Cela a été une rencontre foudroyante, fracassante", dit-elle. En découvrant la vie de Jésus, à travers la Bible et en échangeant avec des prêtres et des paroissiens, elle a fait le choix du baptême pour devenir une enfant de Dieu.

En fin d’émission, nous élargirons la réflexion du verbe croire avec une chronique consacrée aux protestants et aux orthodoxes. Leur approche de la croyance diffère, mais la quête spirituelle reste universelle. Croire, c’est avancer sans tout comprendre, c’est accepter le mystère. Et vous, qu’est-ce qui vous fait croire ?